Type
informatique
Lieu
Serris, France
Maître d’ouvrage
Banque de France
Maître d’œuvre
Architecture : enia architectes
Ingénierie : EGIS Bâtiments, Hewlett-Packard
Paysage : Géovision
Chef de projet : Julien Bérujeau
Assistants : Charlotte Novel, Thibault Gaborel, Arielle Raoumbe
© photographies
Alexis Toureau
Surface
12 405 m²
Montant
48 M€ HT
Programme
Mission
Mission complète
Statut
livré
Date
2013
Approche environnementale
Le site
La parcelle est située sur la commune de SERRIS, sur la ZAC du prieuré Ouest, qui fait partie du parc international d’entreprises du Val d’Europe, délimité par la RD 406 (boulevard de Romainvilliers) au Nord, l’autoroute A4 au Sud, et la RD 231 (Route de Provins) à l’Ouest.
L’usage du parc se veut mixte ; professionnel la semaine dans les heures ouvrables, lieu de loisir et de promenade les WE. Cet usage atypique gouverne la qualité de l’aménagement paysager, retranscrite dans le plan d’aménagement du projet.
Le projet s’inscrit sur une parcelle d’environ 4,5 hectares. Celui-ci fait l’objet d’une réelle ambition quant à la qualité des aménagements paysagers et des projets d’architecture appelés à s’y implanter.
De nombreux échanges ont été menés avec les instances locales sur le sujet du paysage afin de coordonner le projet aux attentes de l’aménageur.
La parcelle présente des caractéristiques de visibilité très particulières :
Les principes d’implantation
Principes
Le projet se compose de trois zones d’activités réparties au sein d’un seul bâtiment :
Le principe retenu est ainsi celui d’une disposition rationnelle et symétrique de la zone informatique et technique, déterminée par le process (chaînes fonctionnelles en miroir).
L’implantation des bâtiments doit permettre d’accueillir les éventuelles futures extensions sur le site (soit extension du centre, soit création d’un bâtiment tertiaire).
C’est pourquoi, il a été préférable d’implanter les bâtiments dans la partie Nord de la parcelle et de réserver la zone sud pour l’extension.
Volumétrie générale
L’implantation des fonctions à l’intérieur du bâtiment répond à l’analyse du contexte paysager existant :
L’éloignement du bâti par rapport aux voies départementales, et la hauteur limitée du bâtiment, rendent celui-ci invisible depuis ces voies du fait de l’écran végétal important. Cet écran végétal étant constitué en partie d’arbres persistants, il assure sa fonction de masque tout au long de l’année.
La volumétrie du bâtiment joue sur le rapport entre symétrie (zone informatique et technique) et dissymétrie (zone tertiaire) du programme, tout en assurant une cohérence à l’ensemble, par l’unicité du matériau de parement et de l’écriture architecturale commune entre les zones.
Les façades
Principe général
Les façades du bâtiment sont perceptibles de manière très différente, et leur composition a été conçue en rapport étroit avec cette perception :
Un parement minéral
Les façades sont revêtues d’un parement rapporté de béton préfabriqué lisse, teinté dans la masse (deux teintes : l’une très claire, l’autre plus foncée).
Ce traitement de façades répond à plusieurs objectifs :
Les façades latérales intègrent en outre un jeu de textures que permet le matériau (matrice de coffrage créant un jeu d’ombre sur certains modules).
Ce traitement matricé est notamment utilisé en soubassement de ces façades latérales afin de décoller visuellement le volume haut.
Le paysage
Les éléments qui nous importent du paysage environnant sont :
Par ailleurs, les alignements le long des voies forment une sorte de forêt «galerie» (photos suivantes prise le long de la RD 231) avec les arbres de notre site assurant un «espace fermé» au sens paysager et géographique du terme.
1er principe fondateur : l’ambiance bocagère
Le projet d’aménagement du centre informatique de la Banque de France prolonge le principe d’ambiance arborée périphérique le long des RD 231, RD 406 et en limite Sud.
Pour aboutir à ce résultat, les formations arborées et arbustives ont été conservées - et le cas échéant renforcées - dans la bande règlementaire.
A partir de la limite de propriété actuelle, une première rangée arbustive est constituée d’une haie de forme libre, composée essentiellement des espèces repérées sur le terrain : Cornouiller sanguin, Fusain d’Europe, Viorne lantane.
2ème principe fondateur : la clairière
Cette ambiance boisée qui encadre le bâtiment sur quatre des cinq faces (deux urbaines et deux en limites séparatives de voisinage) contraste avec le traitement de la limite tout au long du boulevard Mickael Faraday par la mise en place d’un espace «ouvert» (dégagé) : la clairière (prairie et verger).
L’enjeu sur cet espace ouvert est double : mettre en valeur la partie jardinée du projet (absence de bâti) et renforcer le principe « d’ambiance de bocage » qui par définition est un espace ouvert (la clairière) entouré de grands arbres et d’arbustes (haie bocagère périphérique).
On comprend à la lecture que cet espace ouvert est essentiellement compris dans le vis à vis avec le boulevard Mickael Faraday. Cela crée une composition binaire, cernée d’une haie bocagère épaisse et dense (en gris dans le schéma ci-dessous) : espace bâti (data center en bleu) et non bâti (parking en orange et prairie en jaune, lieu d’une éventuelle extension).
Cette clairière est elle-même scindée dans une double partition : la prairie et le verger (parking). La fonction et la réglementation de ces deux sous-espaces dictent leur contenu :
3ème principe fondateur : les alignements
Ils ont pour objectif de s’intégrer dans la composition générale du site.
À défaut de la perspective peu lisible, il est possible d’appuyer l’amorce d’un rayonnement à partir de l’arc de cercle de l’avenue Mickael Faraday. Il s’est agi ainsi de créer des alignements d’arbres (différents des plantations actuelles le long des voiries) permettant de créer un rapport d’échelle continue entre le boulevard et les grands arbres (aulne, platane et peuplier) présents en limite Ouest du terrain (RD231).