Type
tertiaire - tertiaire
Lieu
Ollioules, France
Maître d’ouvrage
DCNS
Maître d’œuvre
Architecture : enia architectes
Ingénierie TCE (sauf structure) : IOSIS
Ingénierie structure : Langlois
Paysage : Villes & paysages
Chef de projet : Chihab Benachenou
Assistants : Matteo Tranchesi, Stéphanie Principaud
© perspectives
By Encore
Surface
30 000 m²
Montant
41,5 M€ HT
Programme
Mission
Concours
Statut
études
Date
2010
Analyse du site
Le site est remarquable à plusieurs égards : son environnement est peu bâti, fortement végétal et rural malgré la proximité de l’agglomération toulonnaise. Le grand paysage est exceptionnel : les montagnes au nord, la mer au sud-est, les collines au sud Ouest. Il est en voie de connaître une transformation considérable avec l’implantation du TCSP, d’un mail piéton, et de nouvelles constructions, dédiées en partie à l’activité de la DCNS.
Par ailleurs, la parcelle proposée pour la construction du programme présente les atouts suivants :
Implantation et paysage
Porosité Visuelle
Grâce à la disposition des bâtiments et à la ligne transversale soulevée, le cœur de la parcelle s’offre à la vue depuis la RD 206. Depuis le mail piéton, le sol se prolonge vers le projet, réduisant ainsi l’impact visuel de la clôture. Le paysage se déploie continûment sur un axe nord-sud, et accentue ainsi la continuité souhaitée. L’image d’enclave nécessairement sécurisée de plus de deux hectares est ainsi amoindrie grâce à ce continuum urbain.
Un bâtiment vitrine
Le choix de parti d’implantation du projet dans la parcelle permet d’offrir une visibilité hors du commun du site de la DCNS. La figure génère côté RD 206 une scansion d’évènements architecturaux qui font signal et qui offrent en arrière plan une qualité signalétique hors du commun.
Les pignons des ailes du bâtiment sont traités différemment suivant l’orientation. Côté Nord, ils sont perçus dans un relatif rapport de proximité (depuis la route) et nécessitent un traitement de l’ordre de la signalétique.
Depuis l’autoroute, les quatre extrémités de bâtiments répondent au paysage des montagnes et collines (4 au total) en arrière plan dans une homogénéité de teinte.
Diminuer la hauteur perçue du bâti.
Les bâtiments les plus hauts (R+4 au maximum) s’implantent au cœur de la parcelle. En périphérie, des socles et bâtiments plus bas créent un premier plan qui qualifie l’espace public et minimise l’impact de la hauteur du bâti dans le site.
Côté RD206 : la figure du projet est amorcée par une succession de trois plots, qui se répètent dans la profondeur de la parcelle. Afin de minimiser la hauteur perçue, les bâtiments se rapprochant de l’espace public sont d’un gabarit diminué.
Côté (Sud et Est), un front bâti bas accompagne le cheminement extérieur au site et confère une urbanité certaine à l’espace public tout en proposant une succession de transparences qui donnent à voir la profondeur du site.
Le bâti se développe sur toute la surface de la parcelle de sorte à ménager les prospects et réduire autant que faire se peut les hauteurs de bâti.
Dégager des vues privilégiées depuis les postes de travail.
L’implantation de bâtiments, en décalage les uns par rapport aux autres permet d’ouvrir les vues sur les deux paysages qui nous ont semblés fondamentaux.
La vue au sud orientée vers la mer, est volontairement cadrée, pour soustraire à ce paysage exceptionnel le premier plan de zone industrielle et commerciale. Dans les locaux de proue des bâtiments, la vue sur la mer est cadrée horizontalement, et ainsi magnifiée.
La disposition en peigne permet de garantir à une majorité des bureaux une vue spectaculaire, et de se libérer des contraintes de prospect d’une orientation nord-sud des bureaux.
Morphologie générale et fonctionnalité
La figure choisie permet de répondre aux deux objectifs principaux suivants, d’apparence contradictoire :
Pour cette raison, le site se perçoit comme bâti de 7 bâtiments distincts, qui sont toutefois reliés par un corps transversal qui permet à l’envi, de fractionner ou d’assembler des plateaux, de relier ou de séparer des services dans une très grande rationalité d’usage.
La figure se déploie sur l’ensemble de la parcelle dans un continuum d’usage qui nous semble fondamental au vu du programme de la DCNS.
Une grande rue extérieure couverte, au rez de chausée, relie toutes les entités du programme et permet d’accéder à tous les bâtiments indépendamment depuis l’extérieur.
Une circulation générale (rue intérieure), aux étages, permet de passer d’un bâtiment à l’autre avec une grande facilité.
Ce dispositif qui s’inscrit efficacement dans l’urbanisme en devenir de la zone permet de faire fonctionner les plateaux ensemble sur un même étage pour les grandes entités, de fractionner également les bâtiments pour disjoindre des services ou le cas échéant, de céder à un tiers une partie des bâtiments.
A ce titre, la morphologie générale du projet et la logique d’implantation sur la parcelle permettent d’envisager :