Notre-Dame du Rosaire

Les Lilas, France, 2009

Fiche Technique

Distinction

Nomination à la Medaglia d’oro dell’architettura à Milan (équerre d’argent italienne).

Type

culture

Lieu

Les Lilas, France

Maître d’ouvrage

Ville des Lilas / Diocèse de Saint Denis

Maître d’œuvre

Architecture : Architecte mandataire : enia architectes / Architecte associé : Mauro Galantino
Ingénierie : IOSIS Bâtiments
Etudes Environnementales : ELIOTH
Acoustique : Acoustique et Conseil
Éclairage : INGELUX
Vitraux : Didier Sancey

Surface

2 000 m²

Montant

4,5 M€ HT

Programme

Construction d’une église (500 places) et d’un centre paroissial (salles d’enseignement, salles polyvalentes, trois logements)

Mission

Mission complète

Statut

livré

Date

2009

Contexte

L’église des Lilas construite en 1887 comme bâtiment provisoire (fondations superficielles, plâtre, bois,…), menaçait de graves désordres. La ville des Lilas et le Diocèse de Saint Denis ont donc lancé en 2005 un concours d’architecture pour la construction d’une nouvelle église et d’un centre paroissial attenant. Les études se sont déroulées en concertation avec la Ville des Lilas (propriétaire de l’église) et le diocèse (l’affectataire de l’église et propriétaire du centre paroissial).

Obligation étant faite aux communes d’assurer en toutes circonstances une activité liturgique, l‘ancienne église a été maintenue en activité durant  le chantier, ce qui a nécessité un phasage en plusieurs étapes. La phase 1 s’achève avec la livraison de l’église, annonçant la destruction de l’ancien édifice sur l’emplacement duquel viendront se greffer le campanile et le centre paroissial.

Cet ensemble – une église 500 places, un centre paroissial destiné à héberger 3 prêtres, l’administration de la paroisse, les salles polyvalentes et de catéchisme et un jardin – s’inscrit dans le projet général de la ZAC du centre ville.

La Ville des Lilas a souhaité faire de cette ambitieuse opération un projet exemplaire sur le plan environnemental.

Situation urbaine :

La nouvelle église vient se loger dans un tissu urbain très hétérogène caractéristique des anciens faubourgs. A l’inverse de l’église de 1887, relativement discrète, elle cherche à affirmer doublement son statut d’équipement public. La mise en place d’un dispositif urbain simple, un vaste parvis, ainsi que l’édification prochaine du campanile, confèrent à l’édifice une urbanité certaine et une visibilité accrue sur la rue de Paris, axe majeur de la ville des Lilas.

En raison de l’obligation faite à la ville d’assurer la continuité du service liturgique et donc de construire avant de démolir, l’église prend  place sur la portion libre de la parcelle, au sud. Sa géométrie libère un vaste parvis qui prolonge l’espace public. Le Centre pastoral se développe autour d’un jardin en balcon sur la rue tout en restant privatif. Deux bras s’ouvrent sur la rue Jean Moulin et le parvis qui bénéficient de la végétation du jardinL’ensemble forme une figure homogène et continue en conférant au jardin une intériorité fondamentale pour la communauté de la paroisse. C’est dans cette ouverture sur la ville que se produit l’évènement de l’entrée de l’église, à l’angle du parvis et du centre pastoral.

L'église

La façade de l’église est uniformément recouverte de pierre. Deux teintes se distinguent. La pierre sombre établit le soubassement de l’édifice et renforce son ancrage dans la topographie.

Sur sa façade principale, un biais s’effectue en partie basse, dessinant ainsi un parvis généreux qui invite le visiteur à entrer.

Architecturalement, ce projet affirme un parti très inhabituel, et même contraire à la tradition de distribution intérieure des édifices religieux, l’entrée se fait de façon latérale après avoir longé les trois-quarts de la nef principale. Ce dispositif, agrémenté d’une double hauteur, fait de l’entrée un espace transitoire, entre l’intensité de la rue et le calme de l’espace liturgique

La nef s’inscrit dans un grand rectangle régulier et dégage un volume généreux, favorable au rassemblement des fidèles. Pour les offices courants, l’assemblée se réunit autour du choeur dans un carré soulignant son unité dans l’office. A l’étage, une tribune, desservie par deux escaliers, englobe l’espace de l’assemblée et permet d’accueillir des événements particuliers. Elle se prolonge jusqu’au choeur devant lequel l’orgue prend place.

Afin d’accompagner les fidèles dans leur recueillement, la lumière a fait l’objet d’une attention toute particulière. Il s’agissait de conférer au lieu une atmosphère plus qu’une ambiance, tout en gardant un langage contemporain. Plusieurs dispositifs d’apports lumineux ont été mis en œuvre en cohérence avec l’orientation des murs d’enceinte.

Le chœur est irradié par une lumière haute et indirecte, accentuant l’effet d’élévation. Au sud, le décalé du mur génère une fente de lumière zénithale qui met en scène les vitraux. Enfin, toujours sur ce même mur, la lumière travaillée telle une matière, se révèle parfois dans l’assemblée au travers de multiples ouvertures, sous forme de raies lumineuses. Le placement de ces incrustations a été pensé de manière à ce que les offices du matin bénéficient d’apports lumineux directs.

Approche environnementale : 
Enveloppe très performante :
Isolation par l’extérieur
Bâtiment à très forte inertie
Chauffage par plancher chauffant
Panneaux radiants